Le théâtre est un art du vivant au service du vivant. Il permet de modifier les consciences, d’interroger les prérequis, il bouscule nos croyances et il fait sens. Et c’est là le fondement de notre métier.
Nous nous affairons à décrypter notre monde en l'interrogeant dans la bonne humeur, de surprendre par la poésie et d’inventer des espaces du possible. Le rôle du théâtre est bien de continuer à montrer les possibles.
Nous croyons aux espaces poétiques, nous explorons le plateau dans un travail de transposition poétique où les comédien-ne-s sont au cœur des propositions. Le théâtre nous donne l’occasion de gouter et de partager les joies de l’insolence, de l’aventure, de l’invention, de la création et de témoigner, d’observer.
Le rôle du théâtre c'est de réanchanter l'histoire, redonner du désir, de l'éspérance, de l'appetit, de l'esprit.
Le théâtre est aujourd’hui un recours nécessaire, un sursaut vital, une manière de s’ancrer dans le monde et dans la vie à une époque où le monde semble avoir perdu l’esprit.
Alors abandonnons-nous joyeusement aux pouvoirs de l’imaginaire et de la rêverie. Et ressuscitons la magie, puisque le théâtre ne peut pas être autrement que magique !
« Je crois que la magie est de l’art, et que l’art est littéralement de la magie.
L’art, comme la magie, consiste à manipuler les symboles, les mots ou les images pour produire des changements dans la conscience. En fait, jeter un sort, c’est simplement dire, manipuler les mots, pour changer la conscience des gens… » Alan Moore
Nous œuvrons pour un théâtre accessible à toutes et tous et défendons un art populaire reposant sur des exigences artistiques. Encore plus aujourd’hui, il n’est pas simple d’aller au théâtre et il ne s’agit jamais d’un acte anodin. Il est donc de notre devoir, d’artisan-e-s de la culture, de faciliter cette démarche par la multiplication des formes et des lieux qui font théâtre (salles de théâtre, bibliothèques, écoles, centres culturels, jardins publics, festivals…). Là est notre désir, notre nécessité à porter des œuvres théâtrales sur de multiples scènes, avec le souci de défendre un théâtre contemporain, qui ne soit ni ennemi de la réflexion, ni réservé à une élite intellectuelle.
L'action artistique et culturelle est au centre de notre travail. Nous effectuons dans différent-e-s écoles, collèges et lycées des projets artistiques cohérents et solides en lien avec la réalité des professeur-e-s sur le « terrain ». De ce fait, nous créons des partenariats avec différentes structures du territoire, afin de mettre en place une réflexion artistique au service des jeunes sous forme de projets collectifs.
Enfin, Dans le contexte actuel, qui ne reconnaît pas ou peu les artistes émergent-e-s nous sommes sans cesse confrontées à une forme de résistance par rapport à ce que nous sommes. Autrement dit, une génération survivante qui existe dans une réalité où il n'y a plus de place, plus d'argent, plus de public, plus comme avant, plus.....
Nous avons créé et sommes les mauvais genres car la création est une forme de résistance.
Comédienne
Metteure en scène
Directrice Artistique
Après une Licence en Arts du Spectacle, Mary Léaument obtient le Diplôme d’Études Théâtrales au Conservatoire de Poitiers. Co-fondatrice du festival Impulsions, et engagée autour des valeurs de respect et d'égalité, elle crée la Compagnie du Mauvais Genre à Niort dont elle est aujourd’hui directrice artistique.
Elle met en scène « les Monologues du Vagin » d’Eve Ensler, « Esprits Rebelles » de Khalil Gibran, « Syngué Sabour » d’Atiq Rahimi, et « Un peu de sexe ? Merci, juste pour vous être agréable ! » de Dario Fo. Puis elle rencontre Jean-Louis Hourdin avec « Les Hurleurs de Carrefour », cabaret satirique, et le suit sur la création de « Jean La Chance » de Bertold Brecht.
Entre 2014 et 2019, elle joue dans de nombreux spectacles mis en scène par Frédérique Antelme de la Clique d’Arsène, tels que « Tartuffe » de Molière, « Inséparables » de Christian Caro, « La Maison Aux Paupières Closes » de Laure Bonnet, ou encore « Princesse Charmante » qu'elle écrit à deux mains avec Stéphane Keruel. À ceci s'ajoutent la création collective de sa compagnie « Le Château de Sable » puis « Occupe-toi du bébé » et « La Maladie de la Famille M » avec la compagnie Forget Me Not.
À la suite de la crise de la pandémie, elle développe les Théâtre Forum avec de nouvelles écritures sur la discrimination, l'égalité Femme/Homme, puis l'orientation dans la cadre du projet partenariat ACCES de l'Université Bordeaux Montaigne, tout en s'interrogeant sur le sens du métier d'artiste à travers la production à partir de 2022 de « Presque Égal À » de Jonas Hassen Khemiri, création soutenue par la Fondation Archimbaud et jouée en première sous la lune à la scierie de Secondigné-sur-Belle.
Présidente
Chargée de la communication
Après une tentative de DEUG de Psychologie option Théâtre à Poitiers, Lydie Guézengar s'inscrit à une licence d'Études Cinématographiques au CNED puis obtient deux CAP en formation continue, ceux de photographe et de menuisière en charpente marine agrémentés de stages aux ateliers décor du Théatre National de Bordeaux.
Durant sa pratique de la photographie argentique, puis avec l'avènement du numérique qui l'amène à élargir ses compétences, elle enchaîne les emplois alimentaires, de commis géomètre à agent administratif, en passant par cheffe de zone en restauration rapide ou encore vendeuse en téléphonie mobile.
Explorant le thème des paysages urbains à Bordeaux, Londres et Tokyo, elle se met à l'écriture en 2006, s'engage contre le mal logement, et se passionne pour les temps faibles et l'artiste au travail, notamment sur la scène électro bordelaise et l'atelier Raba de construction marine à La Teste.
Ses travaux qu'elle diffuse sur le net sont remarqués à l'atelier théâtre de Cap Sud à Poitiers qu'elle fréquente à partir de 2014, et où elle rencontre Mary Léaument avec qui elle joue dans Petits Bouts de Nous en 2018-19, et qui l'invite à rejoindre sa compagnie, d'abord en tant que photographe de plateau, puis présidente et chargée de la communication.