Le théâtre est un art vivant, précaire, la proie de la défaillance des corps comme des engagements, mais aussi de violences auxquelles, malgré son image de bienveillance, il n’échappe évidemment pas. Un milieu tiraillé aussi, entre deux mondes, un vieillissant, finissant, quand l’époque impose, à mon sens, la coconstruction, la création dans le partage transversal et l’éducation populaire.

Après les mauvaises nouvelles, Mary Léaument, notre directrice artistique, a donc préféré le nouveau monde, celui en lutte contre le label d’activité non essentielle infligé aux métiers de la connaissance, et su s’entourer de nouveaux talents, de belles personnes gorgées d’énergie inspirante, les pieds sur terre, le cœur sur la main, riches de parcours atypiques, aguerris au théâtre de rue et au jeu hors les murs.​